droit canonique nouveautés 2025

En 2025, plusieurs évolutions notables ont marqué le droit canonique :aciafrique.org+9aciafrique.org+9vatican.va+9

  1. Note sur l’intelligence artificielle et l’intelligence humaine : Le 28 janvier 2025, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi et le Dicastère pour la Culture et l’Éducation ont publié une note intitulée « Antiqua et Nova ». Ce document examine les implications anthropologiques et éthiques de l’intelligence artificielle (IA), soulignant la distinction entre l’intelligence humaine et l’IA, et proposant des orientations pour un développement technologique respectueux de la dignité humaine.vatican.va

  2. Session de formation permanente des personnels d’Officialités : Du 28 au 30 janvier 2025, la Faculté de droit canonique de l’Institut catholique de Paris a organisé une session annuelle de formation pour les personnels des tribunaux ecclésiastiques. Les thèmes abordés incluaient la coexistence entre la justice canonique et la justice étatique, l’exclusion du « bonum conjugum » comme motif de nullité matrimoniale, et la collaboration entre les tribunaux diocésains et la Curie romaine.droitcanonique.fr

  3. Année Sainte 2025 : Proclamée par le pape François, l’Année Sainte a débuté le 24 décembre 2024 avec l’ouverture de la Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre. Ce Jubilé ordinaire est placé sous le signe de l’espérance et inclut des célébrations spéciales, notamment le 1700ᵉ anniversaire de la dédicace de la Basilique Saint-Jean-de-Latran.vatican.va

  4. Colloque « Culture de l’Église en dialogue avec la culture juridique » : Le 15 mai 2025, l’Institut Catholique de Paris et le diocèse de Reims ont organisé une rencontre animée par Olivier Echappé. Cette conférence a exploré les interactions entre le droit canonique et les systèmes juridiques contemporains, mettant en évidence le rôle du droit de l’Église face aux défis actuels.icp.fr

Ces événements et publications illustrent l’engagement continu de l’Église catholique à adapter et à approfondir son droit canonique en réponse aux enjeux contemporains.

Attention
Attention
Attention
Attention

Attention.

La synodalité – c’est quoi dans le droit canonique?

La Synodalité : Une Perspective Canonique

La synodalité est un concept central dans l’Église catholique contemporaine, marquant une évolution significative dans la manière dont l’Église conçoit et exerce la communion, la participation et la mission. Elle trouve ses racines dans la tradition ecclésiologique et est solidement ancrée dans le droit canonique. Cet article explore la synodalité sous l’angle du droit canonique, en mettant en évidence ses fondements théologiques, son cadre juridique et son impact sur la vie ecclésiale.

I. Définition et Fondements Théologiques

La synodalité (du grec « synodos », qui signifie « chemin commun ») renvoie à la nature collégiale et communautaire de l’Église. Selon le pape François, elle est à la fois une expression de l’essence de l’Église et un appel à renouveler ses structures institutionnelles (François, Discours à l’ouverture du Synode sur la synodalité, 2021).

Théologiquement, la synodalité trouve son fondement dans la Trinité, la communion divine des trois personnes. Elle est aussi enracinée dans l’ecclésiologie de communion, telle qu’elle a été développée par le Concile Vatican II, en particulier dans Lumen Gentium (§9-13) et Gaudium et Spes (§42).

II. Le Cadre Juridique de la Synodalité dans le Droit Canonique

  1. Les Textes FondamentauxLe droit canonique codifie plusieurs aspects de la synodalité, notamment dans les canons relatifs aux structures collégiales et consultatives :
    • Le Code de droit canonique de 1983 (CIC) traite des synodes diocésains (c. 460-468), des conseils presbytéraux (c. 495-501) et des conseils pastoraux (c. 511-514).
    • Le Code des canons des Églises orientales (CCEO) contient des dispositions similaires pour les Églises orientales catholiques.
  2. Le Synode des ÉvêquesInstitué par le pape Paul VI en 1965 par le motu proprio Apostolica Sollicitudo, le Synode des Évêques est une expression institutionnelle majeure de la synodalité. Le canon 342 du CIC en définit les fonctions : « Le synode des évêques est une assemblée d’évêques qui émane du collège épiscopal, pour aider le pontife suprême dans le gouvernement de l’Église universelle. »
  3. Les Synodes DiocésainsSelon le canon 460, le synode diocésain est une assemblée convoquée par l’évêque pour consulter le clergé, les religieux et les laïcs sur les questions pastorales majeures. Le canon 466 stipule que les décisions du synode n’ont de force juridique qu’avec l’approbation de l’évêque.

III. Synodalité et Participation des Fidèles

  1. Le Rôle des LaïcsLe canon 212 §3 reconnaît le droit et le devoir des fidèles de manifester leurs opinions aux pasteurs. Le Conseil pastoral (c. 511-514) est un instrument clé pour la participation des laïcs, bien qu’il n’ait qu’un rôle consultatif.
  2. Les Églises OrientalesDans les Églises orientales, les assemblées synodales ont un rôle plus décisif. Le CCEO (c. 110-144) offre un modèle de collégialité renforcée, où les laïcs peuvent avoir une influence plus grande dans certains cas.

IV. Enjeux et Perspectives

  1. Les Défis de l’ApplicationLa mise en œuvre de la synodalité se heurte à plusieurs obstacles :
    • Une culture cléricale encore dominante, freinant la participation des laïcs.
    • L’équilibre entre autorité hiérarchique et collégialité.
    • La diversité des pratiques dans les Églises particulières.
  2. Les Opportunités d’InnovationLa synodalité représente une opportunité unique pour renouveler les structures ecclésiales, renforcer la communion et répondre aux défis pastoraux contemporains. Le pape François a insisté sur le fait que la synodalité est le chemin événementiel par lequel l’Église peut devenir une « Église en sortie » (Evangelii Gaudium, §20).

V. Conclusion

La synodalité, en tant qu’expression vivante de la communion ecclésiale, invite à repenser les relations entre hiérarchie et fidèles. En s’appuyant sur le droit canonique, elle offre des mécanismes pour promouvoir une participation élargie, tout en respectant la structure sacramentelle de l’Église. Une compréhension approfondie de ses implications juridiques et pastorales est essentielle pour répondre aux attentes de l’Église universelle.

Bibliographie

  • Code de droit canonique (1983), Libreria Editrice Vaticana.
  • Code des canons des Églises orientales (1990), Libreria Editrice Vaticana.
  • Paul VI, Motu proprio Apostolica Sollicitudo (1965).
  • Pape François, Discours à l’ouverture du Synode sur la synodalité (2021).
  • Vatican II, Lumen Gentium (1964), Gaudium et Spes (1965).
  • Pape François, Evangelii Gaudium (2013).
  • Beal, J. P., Coriden, J. A., & Green, T. J. (Eds.). New Commentary on the Code of Canon Law. Paulist Press, 2000.

vos commentaires c’est ici

 

L’importance de la formation au droit canonique dans un monde en mutation

L’importance de la formation au droit canonique dans un monde en mutation

Le droit canonique, pilier juridique de l’Église catholique, régit non seulement la vie interne de l’Église mais aussi les relations entre ses membres et les institutions ecclésiales. Pourtant, cette discipline reste souvent méconnue, même parmi les fidèles. Pourquoi est-il crucial, aujourd’hui plus que jamais, de se former au droit canonique ?

Un outil au service de la mission de l’Église

Le droit canonique n’est pas une simple collection de règles. Il est conçu pour soutenir la mission pastorale de l’Église. Il encadre les sacrements, organise la vie des communautés, et veille à la justice et à l’équité parmi les fidèles. Se former à cette discipline permet de comprendre les mécanismes qui sous-tendent la vie ecclésiale et de participer activement à l’organisation de l’Église.

Une réponse aux défis contemporains

Dans un monde marqué par des changements sociaux et culturels rapides, les questions juridiques concernant le mariage, la liberté religieuse ou les droits des fidèles se multiplient. Une bonne connaissance du droit canonique offre des clés pour aborder ces enjeux avec discernement et fidélité à la tradition de l’Église.

La formation comme acte de foi

Apprendre le droit canonique, c’est aussi approfondir sa foi. En comprenant les règles qui organisent la vie de l’Église, on découvre une facette de la sagesse divine et de la manière dont elle s’incarne dans les structures humaines.

Une formation accessible à tous

Grâce aux ressources en ligne, aux cours proposés par les diocèses et aux initiatives personnelles, la formation au droit canonique est désormais à la portée de nombreux laïcs et clercs. En s’impliquant dans cette démarche, chacun peut contribuer à renforcer la vitalité de l’Église et son témoignage dans le monde.

Attention
Attention
Attention
Attention

Attention.

Comment le droit canonique répond aux situations contemporaines

Comment le droit canonique répond aux situations contemporaines ?

question on ne peut plus actuelle, n’est ce pas?

je vous cite quelques auteurs interessants et vous demanderai votre avis

1 – Philippe GRENIER

« Le droit canonique, comme tout droit, a vocation à assumer une fonction régulatrice et disciplinaire, et en cela, déjà, il peut être considéré comme serviteur puisque son application intervient, dans l’Église, pour organiser les institutions et garantir la justice. À sa mesure également, le droit canonique contribue à authentifier « le juste ». De surcroît, il incombe au législateur canonique de se laisser inspirer et guider par le souci de la justesse tant aux plans théologique que juridique, afin de faire œuvre efficace et utile dans un esprit de service de l’Église et de façon indirecte, aussi, de service pour le monde. En matière canonique, donc, il ne s’agit plus de s’en tenir aux conceptions exprimées par l’adage Ubi societas ibi jus, trop marqué par l’approche séculière de l’époque moderne. »

2 – Carlo FANTAPIE

« Nous assistons à un regain d’intérêt pour le droit canonique dans le monde catholique et à l’extérieur, tant dans les revues spécialisées que dans la presse. Le droit canonique est entré dans le débat public par les réseaux sociaux, du moins dans les discussions sur l’Église et la papauté. En outre, après plusieurs décennies d’anti-juridisme de la part des théologiens [1], ce sont eux qui demandent aujourd’hui la contribution des canonistes pour créer des institutions et des procédures adaptées à la réalisation du principe de synodalité. Même à partir de ces indices, il est clair que notre réflexion devra partir de l’articulation entre la théologie et le droit canonique. Ce n’est qu’après avoir clarifié ces liens qu’il sera possible de déterminer, dans une perspective théorique et historique, la contribution spécifique de ce dernier aux réformes ecclésiales.

1. Théologie et droit canonique dans l’Église catholique

Contrairement aux systèmes juridiques des autres églises chrétiennes, dans le catholicisme, la relation du droit canonique avec la théologie, et en particulier avec l’ecclésiologie, est un lien constitutif. Alors que dans les confessions protestantes, le droit joue un rôle très limité et que dans les Églises orthodoxes, les « canons sacrés » sont considérés comme un reflet du dogme, pour l’Église catholique, le droit canonique représente une dimension essentielle.

Pour l’Église catholique en effet, le droit canonique n’est pas une réalité étrangère au mystère chrétien, mais il est dérivé de ses sources par un travail complexe de médiation culturelle toujours partiel [2]. Il n’est ni un produit fallacieux du développement historique, ni un élément détaché du dogme. Il trouve son origine dans les prescriptions contenues dans la parole de Dieu, dans la distinction des rôles engendrée par les sacrements et dans les règles de la pratique liturgique sur la communion entre les fidèles. Ainsi, dans le droit canonique se reflètent, toujours de manière partielle, les prescriptions qui découlent des vérités contenues dans la Révélation et des pratiques éprouvées par la Tradition vivante de l’Église sous une forme concrète (et historiquement variable) [3].

Le droit canonique et l’ecclésiologie ne sont donc pas en conflit mais se complètent. Celui-là reçoit ses principes directeurs de celle-ci et celle-ci trouve sa mise en œuvre dans celui-là. Cependant le droit canonique ne se limite pas à une traduction mécanique du dogme en un ensemble de normes : il y ajoute une série de déterminations qui précisent son contenu essentiel, le qualifient dans ses éléments obligatoires et individualisent sa signification pour chaque fidèle comme pour la communauté en vue des finalités de l’ordonnance générale. En substance, le rôle du droit canonique est de se mettre au service des vérités chrétiennes et de la mission de l’Église [4].

On comprend alors la nécessité d’éviter deux erreurs symétriques dans les relations entre théologiens et canonistes. La première est une conception minimaliste qui tend à réduire le droit canonique à une théologie pratique, ce qui méconnaît son essentialité et sa créativité par rapport à la théologie. La seconde erreur est une conception maximaliste qui prétend que le droit canonique doit exercer une hégémonie sur les autres sciences sacrées, ce qui fut le cas à l’époque tridentine et, surtout, après la codification canonique de 1917. À ces époques, le droit canonique, humble serviteur de la doctrine chrétienne, s’est transformé en un droit intrusif, outrepassant son rôle et oubliant ses propres limites, ce qui a provoqué une réaction opposée de la part des théologiens.

L’histoire de l’Église montre d’ailleurs comment les relations entre les savants de ces deux sciences sacrées, après une alliance initiale, se sont détériorées et ont conduit à une séparation progressive, surtout pendant les périodes conciliaire et post-conciliaire [5].

Même la performance historique du droit canonique ne porte pas une marque univoque. Il faut reconnaître que l’usage qu’en ont fait parfois les papes, avec la complicité des canonistes, a fourni de réels motifs de critique aux théologiens. D’autre part, il n’a pas manqué de situations historiques dans lesquelles les canonistes ont promu un authentique renouvellement non seulement des coutumes et de la discipline, mais aussi, comme nous le verrons plus loin, des institutions ecclésiastiques. C’est pourquoi le droit canonique s’est trouvé au centre d’une dialectique entre sa négation et son affirmation lors des grands tournants de l’histoire de l’Église, et, selon les alignements idéologico-religieux, il a été tantôt évoqué comme la source de tous les maux actuels de l’Église, tantôt comme le principal rempart de la tradition [6]. On comprend aussi qu’en raison de son ambivalence, il ait toujours été à la fois l’objet et le sujet de réformes. »

3 – KTO TV

4 – mon avis sur les 3 articles et auteurs ou videos

Comment le droit canonique répond aux situations contemporaines ?

Une question on ne peut plus actuelle

Le droit canonique, ancré dans la tradition de l’Église catholique, joue un rôle clé dans la gestion des enjeux contemporains. Dans un monde en mutation, comment ce droit ancien continue-t-il à s’adapter et à répondre aux attentes des fidèles et de la société ? Cette réflexion, qui s’inscrit au cœur des débats actuels, bénéficie des contributions de théologiens et canonistes comme Philippe Grenier et Carlo Fantapie.

1. Le droit canonique comme serviteur de l’Église (Philippe Grenier)

Philippe Grenier souligne que « le droit canonique, comme tout droit, a vocation à assumer une fonction régulatrice et disciplinaire, et en cela, il peut être considéré comme serviteur ». Ce rôle régulateur intervient pour organiser les institutions et garantir la justice au sein de l’Église. Cependant, ce droit ne s’arrête pas à l’organisation : il contribue à authentifier le « juste » en tenant compte des dimensions théologiques et juridiques.

Grenier met en avant la responsabilité du législateur canonique, qui doit conjuguer justesse et efficacité au service de l’Église et, indirectement, de la société. En cela, le droit canonique transcende les simples règles juridiques pour devenir un outil de réflexion et d’adaptation face aux besoins modernes.

Exemple contemporain : Les réformes inspirées par le Synode sur la Synodalité illustrent cette capacité du droit canonique à s’insérer dans une dynamique d’écoute et de dialogue.

2. Une dimension essentielle du catholicisme (Carlo Fantapie)

Pour Carlo Fantapie, « la relation du droit canonique avec la théologie, et en particulier avec l’ecclésiologie, est un lien constitutif ». Contrairement à d’autres confessions chrétiennes, où le droit est souvent secondaire, le catholicisme voit dans le droit canonique une dimension essentielle, ancrée dans la Révélation et la Tradition vivante de l’Église.

Fantapie rappelle que le droit canonique ne se limite pas à une traduction mécanique du dogme. Il s’agit d’une œuvre de médiation culturelle, répondant aux vérités de la foi tout en étant historiquement adaptable. Cette dualité permet au droit canonique d’être un outil à la fois disciplinaire et réformateur, essentiel dans les évolutions de l’Église.

Exemple concret : Le principe de synodalité, promu par le pape François, a remis le droit canonique au centre des réflexions théologiques et pastorales. Les canonistes jouent un rôle crucial pour créer des institutions et procédures adaptées.

3. Le droit canonique dans les médias et le débat public (KTO TV)

La chaîne KTO TV illustre l’impact médiatique du droit canonique dans les discussions contemporaines. Grâce à des émissions pédagogiques et des débats, cette chaîne rend accessibles les enjeux liés au droit de l’Église et stimule la réflexion des fidèles.

Un exemple marquant : La gestion des abus dans l’Église a été largement traitée, montrant comment le droit canonique peut être un outil pour répondre aux crises tout en respectant les principes de justice et de vérité.

Conclusion : Une réflexion ouverte

Le droit canonique, en évoluant avec son temps, se positionne comme un vecteur de justice, de dialogue et de service dans l’Église et au-delà. Son interaction constante avec la théologie et les besoins des fidèles en fait un instrument unique dans le paysage juridique et spirituel.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Le droit canonique peut-il encore répondre efficacement aux défis contemporains ? Partagez votre avis dans les commentaires !

Attention
Attention
Attention
Attention

Attention.

Introduction au Droit Canonique – sources principales

Les sources principales du droit canonique : histoire et évolution

Le droit canonique, qui régit l’organisation et les pratiques de l’Église catholique, puise ses fondements dans une diversité de sources. Ces sources, riches d’une tradition millénaire, se répartissent en sources divines et sources humaines. Voici une présentation détaillée de ces éléments essentiels.

  1. Les sources divines du droit canonique

Les sources divines constituent le fondement spirituel et théologique du droit canonique. Elles sont immuables et universelles.

  1. a) Les Saintes Écritures

La Bible, en particulier le Nouveau Testament, est une source première du droit canonique. Elle offre les principes de foi et de morale qui inspirent les lois de l’Église.

  • Exemples concrets :
    • L’institution des sacrements par Jésus-Christ (baptême, mariage, Eucharistie).
    • Les enseignements sur la charité, la justice et le pardon, comme dans le Sermon sur la Montagne (Matthieu 5-7).
  1. b) La Tradition apostolique

La Tradition comprend les enseignements transmis oralement par les Apôtres et les Pères de l’Église, avant d’être codifiés.

  • Exemples :
    • Les premiers rites liturgiques.
    • Les pratiques de discipline ecclésiastique dans les communautés chrétiennes primitives.
  1. Les sources humaines du droit canonique

Les sources humaines regroupent les éléments développés par l’Église au fil des siècles pour structurer sa mission. Elles sont influencées par l’histoire et les besoins pastoraux.

  1. a) Les conciles œcuméniques et locaux

Les décisions prises lors des conciles œcuméniques (assemblées universelles des évêques) et des synodes locaux forment une base essentielle du droit canonique.

  • Conciles majeurs :
    • Nicée (325) : Fixation de la date de Pâques, condamnation de l’arianisme.
    • Trente (1545-1563) : Réforme de la discipline ecclésiastique et clarification des sacrements.
    • Vatican II (1962-1965) : Modernisation de l’Église et réforme liturgique.
  1. b) Les décrétales pontificales

Les décisions des papes (décrétales) jouent un rôle central dans le développement du droit canonique. Elles traitent souvent de questions disciplinaires ou doctrinales.

  • Exemple :
    • La décrétale Gratianum au XIIe siècle, base du premier corpus juridique canonique.
  1. c) Le Corpus Juris Canonici

Le Corpus Juris Canonici est un ensemble de textes juridiques compilés entre le XIIe et le XVIe siècle. Il a été la référence principale jusqu’à l’apparition du Code de droit canonique.

  1. d) Le Code de droit canonique

Le Code de droit canonique, promulgué pour la première fois en 1917, puis révisé en 1983, est aujourd’hui la source principale de la législation canonique.

  • Contenu :
    • Les règles générales pour l’administration de l’Église.
    • Les lois sur les sacrements, la liturgie et la vie religieuse.
    • Les procédures disciplinaires.

A clear and structured diagram illustrating the primary sources of canon law. The diagram includes three main elements: a scroll labeled 'Holy Scriptures,' a book titled 'Church Tradition,' and another book marked 'Codex Iuris Canonici,' all interconnected with arrows. The design features a clean layout with labels and a neutral background, emphasizing clarity and professionalism. Additional visual elements like a cross and a scale of justice are subtly incorporated to reflect the theme of faith and law.

  1. Les sources complémentaires

Certaines sources secondaires enrichissent et précisent le droit canonique.

  1. a) Le droit coutumier

Les coutumes locales, lorsqu’elles sont en harmonie avec les principes de l’Église, peuvent devenir sources de droit.

  • Exemple : Certaines pratiques liturgiques propres à des régions spécifiques.
  1. b) Les enseignements des théologiens

Les travaux des grands canonistes et théologiens (comme Saint Thomas d’Aquin) ont influencé l’interprétation et l’application du droit canonique.

  1. c) Les concordats

Les accords entre le Saint-Siège et les États (concordats) réglementent les relations entre l’Église et les gouvernements.

  • Exemple : Le Concordat de 1801 entre Napoléon et le Pape Pie VII.

Conclusion

Le droit canonique repose sur un équilibre entre des sources divines immuables et des sources humaines adaptables. Cette richesse lui permet de s’adapter aux réalités historiques et culturelles tout en restant fidèle à la mission spirituelle de l’Église.

Pour approfondir, consulte le Code de droit canonique (1983) et les documents issus des grands conciles, disponibles en ligne ou dans des bibliothèques spécialisées.

 

themes sur le droit canonique

Cette semaine je vous propose quelques thèmes suivants que je détaillerai .

Introduction au droit canonique

  1. Qu’est-ce que le droit canonique et pourquoi est-il important dans l’Église catholique ?
  2. Les sources principales du droit canonique : histoire et évolution.
  3. Le rôle du droit canonique dans la gouvernance de l’Église.

Thèmes liés aux sacrements

  1. Le mariage canonique : conditions, préparation, et validité.
  2. L’annulation de mariage dans l’Église catholique : mythe ou réalité ?
  3. Les obligations des parrains et marraines selon le droit canonique.
  4. Les règles canoniques autour de l’Eucharistie et de la confession.

Organisation de l’Église

  1. Le rôle et les fonctions du diocèse dans l’Église catholique.
  2. Les droits et devoirs des fidèles selon le Code de droit canonique.
  3. La distinction entre clercs, religieux et laïcs dans le droit canonique.

Vie spirituelle et discipline

  1. Comment le droit canonique encadre la vie monastique et religieuse ?
  2. Les sanctions et peines prévues par le droit canonique : cas pratiques.
  3. Les excommunications : causes, implications, et réconciliation.

Formation et étude

  1. Pourquoi apprendre le latin est essentiel pour étudier le droit canonique ?
  2. Les étapes pour devenir avocat ou juge canonique.
  3. Ressources essentielles pour commencer à étudier le droit canonique.

Interreligion et droit canonique

  1. Le mariage mixte dans le droit canonique : enjeux et procédures.
  2. Comment le droit canonique aborde les relations avec d’autres confessions chrétiennes.
  3. L’accueil des convertis dans l’Église catholique : aspects juridiques et pastoraux.

Réflexion et spiritualité

  1. Comment le droit canonique soutient la mission spirituelle de l’Église ?
  2. Les Exercices spirituels de Saint Ignace et leur compatibilité avec le droit canonique.
  3. La place de la justice dans la miséricorde divine selon le droit canonique.

Actualités et débats

  1. Les réformes du Pape François et leur impact sur le droit canonique.
  2. L’impact des scandales dans l’Église sur les lois canoniques modernes.
  3. Les défis du droit canonique à l’ère numérique.

Pratique et quotidien

  1. Comment les laïcs peuvent défendre leurs droits dans l’Église ?
  2. Comprendre les procès canoniques : étapes et exemples.
  3. Conseils pour préparer une demande d’annulation de mariage canonique.

Liens avec d’autres disciplines

  1. L’importance du droit canonique pour les éthiciens et théologiens.
  2. Droit civil et droit canonique : convergences et divergences.

vos commentaires c’est ici

Attention
Attention
Attention
Attention

Attention.

COURS DE LATIN -DEBUTANT

pour débuter en Droit Canonique et accéder aux documentations internationales, point n’est besoin de a langue de SHAKESPEARE, mais plutot celle de ROMUS et ROMULUS

aussi j’ai cherché pour vous et pour moi, un endroit virtuel efficace pour apprendre le latin de façon ludique.

et j’ai trouvé ceci cliquez sur le mot 

je vous présente les 3 leçons du module 1

ici

leçon1

leçon2

leçon 3

ces trois premiers chapitres durent environ 20 à 25 minutes , si cela vous convient ou pas merci de nous en dire quelques mots ici

Attention
Attention
Attention
Attention

Attention.

Prendre un temps de retrait

Une fois par an, voir plus, il est bon de se retirer et de faire une pause.

Prendre du temps pour soi, pour Dieu – une retraite spirituelle

Ce sera sur le thème des exercices spirituels de Saint Ignace

a church with a black door designed with a cross

Durant 5 jours je vous emène avec moi suivre les

EXERCICES SPIRITUELS SELON ST GNACE DE LOYOLA

C’est ici que ça commence

vos questions sont les bienvenues , nous vous y répondrons 

Attention
Attention
Attention
Attention

Attention.

LA BIBLE

La lecture chronologique

A l’aide de quelques synthèses, entrons dans l’histoire de l’AT

Genèse ici nous vous proposons le récit du livre de la Genèse qui ne vous empêche pas la lecture dans la bible .

Exode

Le lévitique

Les Nombres

Le Deutéronome

Josué

Juges

Ruth

Samuel 1 Samuel 2

Rois

etc, vous pouvez aller regarder l’ensemble de la bible racontée en BD dans bibleprojet qui est pas mal fait. Et rappel les bibles papier ont l’immense avantage d’offrir des commentaires fort instructifs pour la compréhension ( la bible de Jérusalem, la bible OSTY et la TOB sont trois bon outils )