defi estival – sur le chemin d’Emmaüs (Luc 13 – 35)

en cliquant sur le titre  ci dessous vous pourrez entendre et voir le texte

📖 Lecture expliquée – Luc 24, 13-35

Les disciples d’Emmaüs


v.13 – « Et voici que, ce même jour, deux d’entre eux faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem »

  • « Ce même jour » : c’est le jour de la Résurrection, au matin. Le contexte est encore celui du bouleversement après la crucifixion.

  • « Deux d’entre eux » : ce ne sont pas des apôtres, mais des disciples. L’un est nommé Cléophas (v.18), l’autre reste anonyme.

  • « Emmaüs » : village dont l’emplacement exact est incertain. Le nom signifie « source chaude ». L’éloignement symbolise la fuite ou l’éloignement du cœur de la foi (Jérusalem = centre de la révélation).


v.14 – « Ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. »

  • Dialogue empreint de confusion, de tristesse, de recherche de sens.

  • En eux se joue la crise de foi : la mort de Jésus semble avoir détruit leur espérance messianique.


v.15 – « Or, tandis qu’ils s’entretenaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. »

  • Jésus rejoint leur chemin, mais discrètement. Il entre dans leur démarche de recherche, comme un compagnon.

  • Cette approche est pédagogique : Dieu marche à notre rythme.


v.16 – « Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. »

  • Littéralement, « leurs yeux étaient retenus » : ce n’est pas un simple aveuglement physique.

  • C’est une cécité spirituelle : ils ne peuvent reconnaître le Ressuscité car ils ne comprennent pas encore les Écritures ni le sens de la Passion.


v.17 – « Il leur dit : ‘Quels sont ces propos que vous échangez en marchant ?’ Alors ils s’arrêtèrent, tout tristes. »

  • Jésus questionne : il les laisse exprimer leur peine, comme Dieu dans l’Ancien Testament interroge Adam : “Où es-tu ?” (Gn 3,9).

  • La tristesse est profonde : ils ont perdu l’espérance, ils sont paralysés.


v.18 – « L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : ‘Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci.’ »

  • Ironie tragique : ils parlent à Jésus comme à un étranger, alors qu’il est le cœur même de ces événements.

  • Le mot « étranger » (paroikein) évoque aussi l’exil, l’incompréhension du mystère de Dieu.


v.19-24 – Ils racontent les faits, leur déception :

“Nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël…”
— Le verbe « espérer » est au passé : l’espérance est brisée.
— Ils mentionnent les femmes, le tombeau vide, mais ne croient pas encore. Ils ont des faits mais pas encore la foi.


v.25 – « Alors il leur dit : ‘Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit !’ »

  • Jésus les corrige avec fermeté bienveillante.

  • Leur difficulté n’est pas l’absence de preuve, mais le manque de foi dans les Écritures.


v.26 – « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »

  • Jésus enseigne que la souffrance fait partie du plan de salut, non un échec.

  • Le « il fallait » renvoie à la nécessité divine (cf. Is 53 – le Serviteur souffrant).


v.27 – « Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta dans toute l’Écriture ce qui le concernait. »

  • Il fait une relecture pascale de l’Ancien Testament.

  • « Interpréter » (grec : diermēneuō) : c’est le travail de l’Église dans sa liturgie et sa catéchèse.

  • C’est le cœur du rôle du Christ : donner sens.


v.28-29 – Ils approchent du village et l’invitent à rester

“Reste avec nous, car le soir approche…”

  • L’hospitalité devient porte ouverte à la révélation.

  • Ce moment rappelle les récits d’Abraham recevant des visiteurs à Mambré (Gn 18).


 

 

v.30-31 – « Il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. »

Les quatre verbes (prendre, bénir, rompre, donner) sont ceux de la Cène (Luc 22,19) : c’est l’Eucharistie.

  • Leur reconnaissance passe par le geste, non la vue.

  • Le Christ est désormais présent différemment, sacramentellement.


v.32 – « Ils se dirent l’un à l’autre : ‘Notre cœur n’était-il pas tout brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ?’ »

  • C’est l’effet de la Parole : le feu intérieur.

  • Le feu évoque la présence de Dieu (Exode 3, le buisson ardent).


v.33-35 – « Ils partirent sans tarder pour Jérusalem… »

  • Conversion immédiate : ils retrouvent la communauté, deviennent témoins.

  • La foi pascale conduit à la communion ecclésiale et à l’annonce missionnaire.

Fiche d’étude biblique – Luc 24, 13-35

Le chemin d’Emmaüs : de la déception à la reconnaissance du Christ ressuscité


📖 1. Lecture du texte

Luc 24, 13-35 : Deux disciples quittent Jérusalem après la mort de Jésus. Sur le chemin, un inconnu s’approche. Ils ne reconnaissent pas Jésus ressuscité. Ils lui partagent leur tristesse et leur incompréhension. Jésus leur explique les Écritures. À l’auberge, lorsqu’il rompt le pain, leurs yeux s’ouvrent. Ils retournent à Jérusalem témoigner.


🗺️ 2. Contexte du récit

  • Dernier chapitre de l’Évangile selon saint Luc.

  • Thèmes majeurs : cheminement de foi, interprétation des Écritures, Eucharistie, mission.

🔎 Pour approfondir :

  • Daniel Marguerat, Résurrection, mode d’emploi (Labor et Fides) : pour une lecture narrative et théologique.

  • François Bovon, Évangile selon Luc (Commentaire du Nouveau Testament, Labor et Fides) : référence académique de haut niveau.

  • Xavier Léon-Dufour, Lecture de l’Évangile selon Luc (Seuil) : analyse spirituelle et exégétique accessible.


📚 3. Structure du passage

Section Versets Contenu
1. La marche dans le doute v.13-16 Deux disciples quittent Jérusalem, tristes, Jésus s’approche.
2. L’échange et le récit des faits v.17-24 Ils racontent la Passion avec déception, “nous espérions…”
3. L’enseignement de Jésus v.25-27 Jésus explique les Écritures : le Christ devait souffrir.
4. L’hospitalité et la révélation v.28-31 Ils l’invitent. Il rompt le pain. Leurs yeux s’ouvrent.
5. Le retour et le témoignage v.32-35 Ils repartent joyeux vers Jérusalem, témoins du Ressuscité.

🔍 4. Analyse spirituelle et théologique

🧍‍♂️ A. La fuite hors de Jérusalem

  • Jérusalem, lieu du salut, est quitté. Ils tournent le dos à la foi.

  • Jésus s’adapte à leur rythme, comme un pèlerin silencieux.

🟨 Référence :
Joseph Ratzinger (Benoît XVI), Jésus de Nazareth – Tome II (chapitre sur la Résurrection) : pour comprendre la pédagogie du Ressuscité.


📖 B. L’explication des Écritures

  • Jésus interprète la Loi, les Prophètes et les Psaumes : un acte fondamental pour la foi chrétienne.

  • Ce moment préfigure la liturgie de la Parole.

🟨 Référence :
André Wénin, La Bible racontée aux jeunes et à leurs parents (Lumen Vitae) : belle approche narrative et pédagogique.


🍞 C. La reconnaissance dans le pain rompu

  • Ils reconnaissent non par la vue, mais par un geste.

  • Thème central de l’Eucharistie : Jésus présent dans le pain rompu.

🟨 Références :

  • Henri de Lubac, Corpus Mysticum (Cerf) : sur le lien entre Eucharistie et Église.

  • Jean Daniélou, Les signes évangéliques (Seuil) : symbolisme sacramentel dans les Évangiles.


🔥 D. Le cœur brûlant : la parole vivante

  • L’écoute des Écritures fait naître la foi.

  • Le feu intérieur est l’effet du Verbe vivant.

🟨 Référence :
Origène, Homélies sur Luc (Sources Chrétiennes) : lecture patristique du récit.


🙏 5. Pour la prière personnelle

“Notre cœur n’était-il pas tout brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route ?” (v.32)

  • Où suis-je sur le chemin ? En marche, arrêté, ou retourné vers Jérusalem ?

  • La Parole me parle-t-elle encore aujourd’hui ? Est-ce que je reconnais le Christ dans le pain partagé, les frères, la liturgie ?

🟨 À méditer avec :

  • Saint Augustin, Confessions, Livre VII (expérience de conversion et illumination par l’Écriture).

  • Charles de Foucauld, Méditations sur les Évangiles : simplicité radicale de l’hospitalité et de la reconnaissance.


🧭 6. Pistes concrètes

  • Lire le texte à voix haute et écouter ce qui “brûle”.

  • Noter ses “Emmaüs personnels” : lieux de fuite ou de rencontre avec Dieu.

  • Vivre consciemment la messe dominicale : liturgie de la Parole et de l’Eucharistie sont inscrites dans ce récit.


🔗 7. Liens bibliques

  • Jean 20 : reconnaissance tardive de Marie-Madeleine.

  • Jean 21 : Jésus au bord du lac, autre repas de révélation.

  • Luc 22 : la Cène, avec mêmes gestes que le pain rompu à Emmaüs.

  • Actes 8 : Philippe explique l’Écriture à l’eunuque – pédagogie similaire

 

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DEFI – cet été je vous propose une lecture du nouveau Testament

Mon défi estival – Lecture explicative du Nouveau Testament  –

je vous propose l’etude de chaque texte – avec l’origine, l’auteur si on le connait ou pas, et le contenu. Je ne vous les mettrai pas dans l’ordre du NT mais dans l’ordre de mon inspiration et en fin d’été je reclasserai tout ça – vos questions seront les bienvenues ( mes sources La bible de Jérusalem)

commençons aujourd’hui – bonne lecture

– EPITRE AUX HEBREUX

c’est dans cet état qu’on a découvert ces documents écrits sur des papyrus . On imagine bien que leur reconstitution et la détermination des origines de ces textes posent nombre de questionnements.

1. Titre et identification

Nom : Épître aux Hébreux

Testament : Nouveau Testament

Genre littéraire : Lettre doctrinale et homélie (sermon exhortatif)

2. Auteur

Auteur : Anonyme, bien qu’il soit indiqué Saint Paul, rien n’est moins sûr !

Langue grecque très raffinée, théologie profonde.

Attributions possibles : Barnabé, Apollos, Priscille, Luc, etc.

La tradition a parfois attribué la lettre à saint Paul, mais cela est aujourd’hui largement contesté.

3. Date et contexte

Date de rédaction : vers 60–90 après J.-C.

Contexte :

– Chrétiens d’origine juive en situation de persécution ou de crise de foi.

– Risque de revenir au judaïsme rituel par peur ou nostalgie.

– L’auteur veut encourager la persévérance et montrer que le Christ accomplit pleinement la Loi et les prophètes.

4. Objectifs principaux

– Exhorter à la foi malgré les épreuves.

– Démontrer la supériorité du Christ sur les institutions de l’Ancienne Alliance.

– Expliquer le sens du sacrifice du Christ.

– Annoncer la nouvelle Alliance éternelle.

5. Plan simplifié

Partie Contenu principal
1. Introduction (1,1–4) Dieu a parlé par le Fils, supérieur aux anges.
2. Supériorité du Christ (1,5–4,13) Christ > anges, Moïse ; appel à la foi et à l’écoute.
3. Christ, grand prêtre (4,14–7,28) Prêtre miséricordieux, selon Melchisédech.
4. Nouvelle Alliance (8,1–10,18) Christ = médiateur d’une alliance parfaite et éternelle.
5. Exhortations (10,19–13,25) Appels à la foi, à la persévérance, à la charité.

6. Points théologiques majeurs

  1. a) Le Christ est prêtre et roi

– Prêtre selon l’ordre de Melchisédech (7,17) : éternel, non lévitique.

– Il intercède pour nous dans le sanctuaire céleste.

  1. b) Un sacrifice unique et parfait

– Contrairement aux sacrifices répétés du Temple, le sacrifice du Christ est unique et parfait (10,10–14).

  1. c) La foi comme fondement de la vie chrétienne

– Le chapitre 11 expose les modèles de foi dans l’Ancien Testament.

– La foi est une confiance ferme dans les réalités invisibles (11,1).

  1. d) La marche vers la Jérusalem céleste

– Les croyants sont des pèlerins, en route vers la patrie définitive (11,16 ; 13,14).

7. Versets clés à retenir

Hébreux 1,1-2 : « Après avoir, à maintes reprises, parlé jadis aux pères par les prophètes, Dieu nous a parlé par le Fils. »

Hébreux 4,14 : « Nous avons un grand prêtre qui a pénétré les cieux, Jésus, le Fils de Dieu. »

Hébreux 11,1 : « La foi est une façon de posséder ce qu’on espère, un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas. »

Hébreux 13,8 : « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et pour l’éternité. »

8. Applications spirituelles

– Confiance dans le Christ, même en période de doute ou de souffrance.

– Persévérance dans la foi, nourrie par la mémoire des témoins d’hier.

– Passage de l’ombre à la réalité : ne pas rester attaché aux signes visibles (rituels), mais s’ouvrir au Christ vivant.

– Vie communautaire centrée sur la charité et le soutien mutuel (13,1–3).

9. Pour approfondir

– Lire en parallèle le Livre du Lévitique (sacrifice, prêtrise).

– Lire les Psaumes messianiques (Ps 110 : prêtre pour toujours).

– Étudier la typologie biblique : Melchisédech, l’arche d’alliance, le Temple…

QUELQUES LIVRES sur le thème :

 

 

 

 

 

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OFFRIR UN CADEAU DE REMERCIEMENTS

chers lecteurs et amis

Je voudrai vous faire un cadeau de remerciement pour votre intérêt pour le sujet traité ici. J’ai créé plusieurs bonus et vous en offrirai un gratuitement bien sûr  au choix

Je vous propose 3 choix 1, 2, 3 et dans votre réponse vous m’indiquez 1, 2 ou 3 ou libellez le texte du choix que vous aurez fait,

ensuite la majorité des votes donnera le cadeau que je vous enverrai en vous remerciant . C’est d’accord? alors on y va

1 – 7 jours pour connaitre le droit canonique son Histoire et les points essentiels ( 35 pages)

2 – L’Histoire de l’Eglise du 17 eme siècle à nos jours en 30 œuvres d’art commentées

3 – Les métiers d’Eglise de nos jours pour les laïcs en France.

vous faites votre choix , ce sera un excellent choix

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Des mots et du sens – METAPHYSIQUE

Le terme métaphysique désigne une branche fondamentale de la philosophie qui s’interroge sur la nature de la réalité, l’être, et ce qui existe au-delà du monde physique. Elle cherche à répondre à des questions comme :

  • Qu’est-ce que l’être ?

  • Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?

  • Quelle est la nature du temps, de l’espace, de la causalité ?

  • Dieu ou un absolu existe-t-il ?

  • L’âme est-elle distincte du corps ?

Origine du mot

Le mot « métaphysique » vient du grec meta ta phusika, qui signifie littéralement « ce qui vient après la physique » : c’est le titre donné aux livres d’Aristote qui suivaient ses traités de physique, mais qui traitaient de sujets plus fondamentaux et abstraits.

Grandes divisions de la métaphysique

  1. Ontologie : étude de l’être en tant qu’être, des catégories de l’existence.

  2. Théologie naturelle : étude de Dieu ou de l’absolu par la raison seule.

  3. Métaphysique de l’esprit : réflexion sur la conscience, l’âme, le libre arbitre.

  4. Métaphysique de la nature : questions sur le temps, l’espace, le mouvement.

Exemples de questions métaphysiques

  • Une table existe-t-elle indépendamment de notre perception ?

  • Le temps est-il réel ou une illusion ?

  • Le libre arbitre est-il compatible avec un monde régi par des lois causales ?

  • Peut-on prouver l’existence de Dieu par la raison ?

Métaphysique et science

La métaphysique n’est pas la science, mais elle la précède en posant les cadres conceptuels dans lesquels la science opère : qu’est-ce qu’une cause, un objet, une loi ? Certaines questions métaphysiques peuvent aussi influencer la physique moderne (par exemple sur le temps, l’espace, le déterminisme).

en ce qui concerne l’aspect divin :

Les grandes questions métaphysiques sur Dieu

Voici quelques axes classiques de la réflexion métaphysique :

a. Dieu existe-t-il ?

  • C’est la question fondamentale.

  • Plusieurs types de « preuves » ont été proposées, dont :

    • Preuves ontologiques (Anselme, Descartes) : Dieu est par définition l’être parfait, donc il ne peut pas ne pas exister.

    • Preuves cosmologiques (Thomas d’Aquin) : tout a une cause, donc il doit exister une cause première non causée : Dieu.

    • Preuves téléologiques (Descartes, Paley) : l’ordre du monde suppose un concepteur.

    • Arguments moraux (Kant) : la loi morale en nous suppose un fondement ultime.

Critiques : ces preuves ont été remises en question par des philosophes comme Kant, Hume ou Nietzsche.

b. Si Dieu existe, quel est son rapport au monde ?

  • Dieu est-il extérieur au monde (transcendant) ou en tout (immanent) ?

  • A-t-il créé le monde (créationnisme) ou le monde est-il éternel ?

  • Intervient-il dans le cours du monde (providence) ou non (déisme) ?

c. Peut-on connaître Dieu ?

  • Par la raison (théologie naturelle) ?

  • Par la foi ou l’expérience mystique ?

  • Ou est-il absolument inconnaissable (apophatisme, comme chez Maître Eckhart ou Plotin) ?

d. Le problème du mal

C’est l’un des défis majeurs :

  • Si Dieu est bon, puissant et sait tout, pourquoi y a-t-il du mal ?

  • Réponses classiques : libre arbitre, mal comme épreuve ou comme absence de bien, etc.

  • Ce problème est au cœur des débats entre théistes et athées.


3. Approches philosophiques contemporaines

  • Théisme classique : Dieu est un être personnel, cause du monde.

  • Déisme : Dieu a créé le monde mais n’intervient pas.

  • Panthéisme : Dieu est le monde (Spinoza).

  • Panenthéisme : Dieu est plus que le monde, mais le monde est en Dieu.

  • Agnosticisme : on ne peut savoir si Dieu existe.

  • Athéisme : Dieu n’existe pas ou n’est pas nécessaire.


4. Exemple d’un questionnement personnel

Si tu te demandes : “Existe-t-il quelque chose de plus grand que moi, qui donne sens à ma vie, au monde, à la souffrance ?” — tu poses une question métaphysique sur Dieu, même sans employer ce mot.

et si tu as d’autres questions c’est ici

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SYMBOLISME ET BIBLE

LE SYMBOLISME BIBLIQUE

en lisant l’apocalypse de saint Jean, mais pas que, il m’arrive d’avoir des difficultés de compréhension. Alors vers qui, quoi se tourner? pour comprendre le sens de ces symbolismes.

J’ai fait un petit tour des principes d’interprétation symbolique de la Bible.

CONSTATS

Décrypter le symbolisme biblique consiste à aller au-delà du sens littéral des textes pour en dégager les vérités spirituelles, morales ou théologiques cachées sous les images, figures ou récits. Le symbolisme biblique est extrêmement riche et structuré : chaque symbole (objet, chiffre, animal, geste) possède des couches de sens, souvent enracinées dans la culture juive, grecque ou orientale, et dans l’expérience spirituelle.

Voici une synthèse structurée pour vous aider à lire et interpréter les symboles bibliques.

📘 1. Principes d’interprétation symbolique de la Bible

🔹 Les quatre sens de l’Écriture (exégèse traditionnelle)

  • Littéral (historique) : ce qui est dit, tel quel.
  • Allégorique (foi) : ce que cela signifie au niveau doctrinal.
  • Moral (tropologique) : ce que cela enseigne pour l’action humaine.
  • Mystique (anagogique) : ce que cela révèle sur Dieu, l’éternité, l’âme.

Ex. : La sortie d’Égypte
Littéral : un événement historique
Allégorique : le salut en Christ
Moral : sortir de l’esclavage du péché
Anagogique : l’entrée dans la Jérusalem céleste

🔑 2. Grands types de symboles dans la Bible

🔸 Éléments naturels

Élément Symbolisme
Eau purification, vie, mort et renaissance (baptême)
Feu jugement, présence divine (Exode 3 : buisson ardent)
Roche stabilité, Dieu lui-même (Ps 18,2 ; 1 Cor 10,4)
Lumière vérité, révélation, Dieu (Jean 1,9 ; Mt 5,14)
Vent / Souffle (ruah*)  esprit de Dieu, inspiration (Gen 1,2 ; Actes 2)

*en Hébreu

🔸 Chiffres bibliques

Nombre Sens symbolique
3 plénitude divine, Trinité
4 universalité (4 points cardinaux)
6 imperfection, homme
7 perfection spirituelle, plénitude divine
10 totalité de la Loi (Décalogue)
12 peuple de Dieu (12 tribus, 12 apôtres)
40 épreuve, purification (désert, déluge, jeûne de Jésus)

🔸 Animaux symboliques

Animal Sens
Agneau innocence, sacrifice (Christ : Agneau de Dieu – Jean 1,29)
Serpent tentation (Gen 3), sagesse ou guérison (Nb 21,9)
Lion force, royauté (Lion de Juda – Apocalypse 5,5)
Colombe Esprit Saint, paix (Baptême de Jésus – Mt 3,16)
Bélier substitution (sacrifice d’Isaac – Gen 22)

🔸 Lieux et objets

Élément Sens
Désert épreuve, rencontre avec Dieu
Montagne lieu de révélation (Sinaï, Golgotha, Thabor)
Arche salut, Église (Noé, arche d’alliance)
Temple demeure divine, cœur humain (Jean 2,21)
Vigne / vin Israël, Eucharistie, alliance

🧭 3. Comment lire symboliquement un texte biblique

Prenons un exemple :
Jean 9 – La guérison de l’aveugle-né

Lecture littérale : Jésus guérit un homme aveugle depuis sa naissance.
Lecture symbolique :

  • L’aveugle = l’humanité privée de lumière divine
  • La boue = l’humanité créée par Dieu
  • Le lavement à Siloé = le baptême
  • La vue retrouvée = illumination spirituelle
  • Les pharisiens = ceux qui voient extérieurement mais sont aveugles intérieurement

________________________________________________________________

 

📚 4. Références bibliographiques pour décrypter les symboles bibliques

➤ Ouvrages spécialisés

  • Jean Daniélou – Les Symboles chrétiens primitifs (Le Cerf)
    ➤ Excellent pour comprendre les premiers symboles liturgiques et bibliques.
  • Louis-Claude Fillion – Symbolisme biblique (Ancien mais rigoureux)
    ➤ Référentiel des grands thèmes symboliques dans l’Ancien et le Nouveau Testament.
  • Chevalier & Gheerbrant – Dictionnaire des symboles (Seuil)
    ➤ Utilisation plus large que biblique, mais très riche pour interpréter symboliquement.

➤ Approches mystiques ou théologiques

  • Origène – Homélies sur la Genèse et l’Exode
    ➤ Fondement de l’exégèse allégorique chrétienne.
  • Jean-Yves Leloup – L’Évangile de Jean commenté
    ➤ Décrypte les symboles de l’Évangile avec une profondeur spirituelle simple.
  • Jean Borella – La charité profanée
    ➤ Pour une lecture ésotérique du symbolisme chrétien.

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SYNODALITE-Kézako?

Le mot synodalité est depuis le pape François  mis à tout bout de champ, sans de particulière explicitation. C’est un mot que je n’avais pas dans mon vocabulaire alors si tel est le cas pour vous , voyons son contenu.

  • Origine du mot

Le mot « synodalité » vient du grec « synodos » : « syn » = ensemble, « odos » =
chemin. Synodalité = marcher ensemble.

  • Ce que cela signifie dans l’Église

La synodalité est une manière de vivre l’Église, où tous les baptisés (laïcs, prêtres,
évêques, religieux…) sont appelés à écouter, dialoguer et discerner ensemble ce que
l'Esprit Saint dit à l’Église aujourd’hui. Ce n’est pas une démocratie, ni une remise en
cause de l’autorité, mais une écoute mutuelle à la lumière de l’Évangile.

  • Trois mots-clés selon le pape François

1. Communion : nous sommes tous membres du même Corps du Christ.
2. Participation : chacun a un rôle, une voix, un charisme.
3. Mission : ce « marcher ensemble » nous envoie vers les autres, en particulier les
plus pauvres.

  • Exemples concrets de synodalité

– Une paroisse où le curé écoute les fidèles pour orienter les projets.

– Une Église locale qui discute ensemble des défis actuels.

– Des assemblées synodales (comme le Synode 2021–2024) avec des laïcs, femmes,
évêques, etc.

  • Pourquoi le pape François insiste autant

– Pour corriger une tendance trop verticale et cléricale.

– Pour une Église plus humble, proche des gens.

– Pour redonner une vraie place aux laïcs, aux femmes, aux jeunes, aux pauvres.

En résumé
La synodalité n’est pas juste un mot à la mode. C’est une conversion du cœur et du
fonctionnement de l’Église.

C’est écouter, dialoguer et discerner ensemble, dans l’Esprit Saint, pour être une Église fidèle à l’Évangile.

Pourquoi suivre une formation en théologie aujourd’hui ?

 Pourquoi suivre une formation en théologie ? — Et comment bien s’y préparer

La théologie n’est pas réservée aux prêtres ni aux spécialistes. Elle est, avant tout, une aventure intérieure, une soif d’intelligence de la foi. Si vous vous sentez appelés à approfondir votre compréhension du message chrétien, à mieux répondre aux questions spirituelles de notre temps, ou simplement à vivre votre foi avec plus de profondeur, une formation en théologie est un chemin précieux.

 

🎓 Pourquoi se former à la théologie ?

Voici quelques bonnes raisons de s’y engager :

  • Mieux comprendre sa foi, les Écritures et les fondements de la doctrine catholique.

  • Pouvoir échanger, témoigner, accompagner d’autres croyants avec justesse.

  • Se préparer à une mission (enseignement, catéchèse, engagement ecclésial ou service d’Église).

  • Nourrir sa propre vie intérieure par une intelligence de la foi.

  • S’ancrer dans une démarche de recherche spirituelle, intellectuelle et humaine.

👩‍🏫 L’exemple de l’Université de Strasbourg (UNISTRA)

L’UNISTRA propose des formations universitaires reconnues par l’Église, accessibles à distance (licence, master, DU), permettant à chacun — même en Guyane ou à l’étranger — de suivre des cours de qualité en théologie catholique.

L’inscription peut se faire :

  • directement via le site de la Faculté de théologie catholique de l’UNISTRA,

  • en formation initiale ou continue (par exemple pour des laïcs engagés ou en reconversion),

  • avec possibilité de suivre un ou plusieurs modules isolés, selon son rythme.

💼 À qui s’adresse cette formation ?

  • Aux croyants curieux d’approfondir leur foi

  • Aux catéchistes, animateurs pastoraux, engagés en paroisse

  • Aux professionnels de santé, du social ou de l’enseignement

  • Aux retraités désireux de transmettre et de mieux comprendre

  • Aux personnes en recherche spirituelle sincère

📚 Quels livres se procurer pour bien commencer ?

Si vous êtes à Paris, profitez en pour acheter les ouvrages essentiels que vous pourrez ensuite utiliser en Guyane ou ailleurs :

  1. Le Christ hier, aujourd’hui et demain – Bernard Sesboüe

  2. Initiation à la pratique de la théologie – Collectif

  3. Manuel de théologie, Tome 5 : Les chrétiens parmi les religions – Joseph Doré

  4. La théologie catholique – Collectif

  5. Introduction à la vie dévote – Saint François de Sales

  6. 100 textes essentiels de la théologie catholique – Collectif

  7. La Trinité – Introduction à la doctrine catholique sur Dieu Trinité

📅 Comment se préparer ?

  • Prendre du temps chaque semaine pour lire, prier, réfléchir.

  • Prévoir un emploi du temps souple mais engagé (2 à 5h/semaine pour commencer).

  • Tenir un carnet de bord spirituel : notes de lecture, prières, questionnements.

  • Trouver un petit groupe de partage ou un accompagnateur spirituel.

🕊️ Et si c’était le bon moment ?

Peut-être que l’Esprit vous souffle cette invitation depuis longtemps. La théologie n’est pas un luxe : c’est un acte de foi qui s’enracine dans l’intelligence et la vie. Formez-vous, nourrissez votre vocation, et venez chercher avec d’autres ce que Dieu veut dire à notre époque.

📅 Former un groupe – ça vous dit?

Je me forme moi-même à l’UNISTRA, à distance, tout en vivant en Guyane. Si vous avez des questions ou que vous souhaitez échanger, je serai heureuse de vous accompagner dans cette belle démarche.

N’hésitez pas à me contacter via le blog.

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AUGUSTIN ET NOTRE VIE QUOTIDIENNE

bonjour

je vous partage un entretien avec Isabelle BOCHET  

sur Saint Augustin et le péché

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PAPE FRANCOIS EST PARTI CE LUNDI DE PÂQUES

Notre pape a rejoint l’Eternel , tout le peuple des croyants et des non croyants est ému

 

Notre émotion est grande, rappelons nous le message de cet homme qui durant sa vie a été le prêtre des pauvres. Durant son pontificat n’a cessé de dire  » QUI SUIS JE POUR JUGER »

 

OUI  qui es tu pour juger notre pape, qui es tu pour juger ton voisin?

 

Ce n’est pas souvent que je salue notre Président de la République Française mais là je lui rend un chapeau bas sur son message sur twitter

 

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